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Bonne lecture !

Gab H.

vendredi 8 juin 2007

Mes aventures en Chine, Tome 1

Salut!



Cela fait maintenant plus d'un mois que je suis en Chine, il serait temps de rédiger un bon billet ! Voici le plan :

* Le déroulement du voyage

* Rencontre avec Guo Yu

* La famille d'accueil

* Beihai

* Nanning

* La nourriture

* Dans la rue

* Sur la route

* Les paysages



Le déroulement du voyage


J'ai quitté Epannes sur Ardin le vendredi 27 avril 2007 accompagné de Samy, Any et Mickaël pour prendre le train à Niort et à destination de Paris. Voyage sans histoire, 2 heures et demie plus tard me voilà à Paris, où Yasmina m'attendait. Ce soir là je mangeais avec Yasmina ma dernière tartiflette! Merci mille fois Yasmina!


Après une courte nuit passée à discuter, on s'est rendu à l'aéroport vers 09:00 du matin pour retirer les billets de l'avion de 12:20. Mais comme on était très en avance, on m'a fait prendre l'avion de 10:35. C'est donc le sac bourré de chocolatines et de bonbons (sacrée Yasmina !) que j'embarque dans l'avion à destination de Helsinki (Finlande), après de chaleureux adieux.


Désormais je suis livré à moi-même. Entrée dans l'avion. Les hôtesses donnent des consignes en Finlandais et en Anglais. Sueurs de mon premier décollage. « Please lock your security belt ». Ça y est on décolle ! La sensation d'accélération est super, je ne pensais pas qu'un avion puisse accélérer autant ! En moins de 10 secondes on est à 550 km/h. Je me dis que jamais un si gros engin ne pourra quitter le sol. Et pourtant ça y est, l'avion s'élève, et on s'éloigne à toute vitesse de Paris !


En quelques minutes la température de l'air chute à -60 °C, on atteint la côte, on quitte la France en la longeant. L'avion survole la Belgique, les Pays Bas, l'Allemagne, le Danemark et la Suède. Il n'y a pas beaucoup de nuages alors je peux voir les paysages. A l'approche de la Finlande le ciel est parfois couvert de nuages, on dirait une grande étendue de coton. Et contrairement à ce que je pensais les nuages sont très très plats et presque tous au même niveau. On approche de Helsinki, la terre devient très foncée et les arbres sont droits et très grands. La côte est déchiquetée, il y a des milliers d'îles et d'îlots. L'atterrissage se passe sans soucis, environ deux heures après avoir quitté Paris. Bref passage à Helsinki, ou je n'ai pu qu'apercevoir un soleil blafard et remarquer que le finnois ça ressemble beaucoup au russe à l'oreille. Embarquement pour Guangzhou. Quelle bande de farceurs, ils ont changé le terminal d'embarquement, je m'en aperçoit que 10 minutes avant l'embarquement ! Heureusement je monte bien dans le bon avion, et c'est parti pour 12 heures de vol !


Les hôtesses chinoises sont très gentilles, même si je ne comprend pas un traître mot. Pas besoin de parler chinois pour faire comprendre qu'on a faim ou qu'on a soif. La nuit tombe très vite, et elle sera très très courte (environ 4 ou 5 heures). Je vois le reflet de la pleine lune sur la terre et sur les lacs de la Russie. Je suis émerveillé chaque fois qu'on survole une ville, c'est tellement beau, une ville, la nuit... Les heures passent, quand enfin, sur la carte, on passe la frontière entre le Kazakhstan et la Chine ! Là je pense, au moins même si on s'écrase j'aurais au moins été en Chine une fois dans ma vie. Mais ce n'est pas une pensée pessimiste c'est plutôt optimiste!


Le lever du soleil depuis un avion est une chose qui à elle seule justifie le prix du billet. C'est pas tous les jours qu'on voit le soleil se lever au dessus des nuages ! Et en cadeau j'aperçois les montagnes de l'Himalaya, qu'on a évité de peu. J'aurais bien voulu voir le survol du désert de Gobi mais il faisait nuit, on ne peux pas tout avoir!



L'avion approche de Guangzhou, et entame sa descente. On quitte le soleil radieux, car le ciel est couvert de nuages depuis le lever du soleil. Mais ces nuages ne sont pas les même qu'en France. Non, ils n'ont pas l'air plats, ils ont plutôt l'air de toucher le sol et ils sont plutôt jaunes. Ok c'est très pollué Guangzhou ! Lors de l'atterrissage, effectivement pendant 10 km de descente c'est nuages partout, on voit rien, chapeau au pilote. Ça a vraiment l'air super humide Guangzhou, La température de l'air recommence à monter. -50°C, -40, -35, -10, +3, bordel ça monte vite! Environ 70 mètres avant l'atterrissage j'aperçois enfin le sol couvert de brouillard. Atterrissage. La température au sol est maintenant de 27 °C. Ça change de la France! 2 heures d'attente dans l'aéroport, le temps de passer aux douanes. Je remplis plusieurs formulaires en anglais plein de fautes, mes bagages passent aux rayons X et je suis accueilli par la tante de Guo Yu qui m'a tout de suite reconnu, sans doute parce que j'étais le seul jeune blanc à sortir des douanes. J'étais déjà en sueur, mais voilà que je sors dehors. Haaa! L'air est chaud, étouffant, il n'y a pas un pet de vent, et les voitures et les camions crachent une fumée noirâtre.


J'ai envie de vite quitter cette ville! Mais tout d'abord, direction un hôtel, je prend une douche bien méritée après 20 heures avec les mêmes vêtements en transpirant...Pendant ce temps la tante de Guo Yu va chercher les billets d'avion pour Beihai. Elle me paye un repas que j'ai pas réussi à finir, j'essaie de lui faire comprendre que c'est bon, elle a gagné, j'ai plus faim maintenant, mais elle ne s'arrête jamais de commander des nouveaux plats! Car elle ne parle pas un mot d'anglais à l'exception de « Hello » et « Follow me ». J'arrive à lui faire comprendre que je veux appeler Guo Yu et ma douce Guo Yu lui dit que j'ai plus faim, je vais éclater. Maintenant, direction Beihai! Je dis au revoir et merci à la tante de Guo Yu, c'est une femme bien.


Embarquement pour ma ville de destination. Toujours cette super sensation d'accélération. Cette fois l'avion est beaucoup plus petit, le repas servi à l'intérieur aussi, mais ça ne me dérange pas vu tout ce que j'avais mangé avant. Les hôtesses Chinoises sont toujours aussi mignonnes. On quitte à nouveau les épais nuages jaunes, et on longe la côte. Deux heures plus tard, j'atterrissais enfin à Beihai! Je reconnais la forme de la ville que j'ai si souvent regardé avec Google Earth, je suis super content!




Rencontre avec Guo Yu



Vu de l'avion, l'aéroport paraît assez grand, mais dès la sortie de l'avion, je sens bien que c'est pas un aéroport très fréquenté. On doit chopper nos bagages nous même à la sortie de l'avion, et les douanes c'est juste un hello aux douaniers qui fument leur clope. Je regarde à droite et à gauche, mais pas de Guo Yu. Pas de parents non plus. Il se met à pleuvoir un peu. Je me dis que la tante s'est peut-être trompé dans l'heure qu'elle a communiqué aux parents de Guo Yu. Alors j'arrive à convaincre un policeman, me voyant tout penaud, d'appeler le numéro que je lui montre. Et en effet, la tante s'était trompé d'une heure!


Un quart d'heure plus tard, je vois enfin ma douce Guo Yu devant mes yeux, accompagnée de ses parents. Bonjour poli en serrant la main (surtout pas la bise en Chine !) et je prend la main de celle que je voulais voir depuis si longtemps. Et un discret baiser quand les parents ne nous regardent pas, normal on est un peu gêné au début! Elle autant que moi. Elle est si jolie ! Je suis tout fou-fou. On monte ensuite dans un taxi et on quitte le petit aéroport. Une chose me frappe : les chinois ne respectent aucun code de la route à part le feu rouge parfois! Et les policiers ne donnent pas le bon exemple non plus. Mais je reviendrais sur ce point plus tard. Bref, après un premier trajet en taxi qui m'a surpris, j'arrive enfin à la maison de Guo Yu. On me présente la maison, les chambres, les salles de bains, la cuisine, le salon, etc. Les parents me posent plein de questions que Guo Yu se charge de traduire en anglais. Je prend une douche bien méritée et je mange quelques fruits délicieux, avant de tomber de sommeil. En effet je n'ai pas dormi depuis mon départ de Paris! Cela fait maintenant 25 ou 26 heures et ma nuit à Paris a été très courte. Alors je m'allonge enfin dans un bon lit, Guo Yu à mes cotés toute souriante... On ferme la porte et je peux enfin la serrer dans mes bras, en m'endormant... Ça fait tellement bizarre de se retrouver près de la femme que j'aime à 10 000 km de ma maison et après si longtemps!




La famille d'accueil



La famille de Guo Yu s'est toujours montrée très gentille envers moi, et bien qu'ils ne parlent pas un mot d'anglais on arrive à peu près à se comprendre. La mère de Guo Yu s'appelle Zhao Na et son père s'appelle Guo Jingsong. Presque tous les jours les oncles et tantes viennent dans la maison pour le repas, ou c'est nous qui allons voir les oncles et les tantes. J'ai trouvé un pote, un oncle à Guo Yu qui cuisine les meilleures nouilles que j'ai jamais mangé (avec celles de maman ;) ) et qui a trouvé en moi un bon compagnon pour partager la bière et les cigarettes. En chine il est courant d'inviter ou de se faire inviter à manger, c'est même quasiment systématique. Le père de Guo Yu est d'une gentillesse rare, je ne l'ai jamais vu sans le sourire ni élever la voix. Il travaille à Guangzhou comme homme d'affaires dans les assurances et ne revient que pendant ses vacances. Ses prochaines vacances sont en octobre ! Ça ne doit pas être facile pour lui de quitter le foyer si longtemps. Et sa femme est souvent prise d'une irrésistible envie de danser devant la télévision (elle est prof de danses traditionnelles), ce qui à le don de faire marrer Guo Yu (et moi aussi). On est souvent allé au restaurant pour environ 10 yuans par personne (1 euros) et on mange à s'en péter la panse.




Beihai



Beihai est une « petite » ville, à peine 600 000 habitants. La ville a quelque chose de bizarre : située près de l'océan, des investisseurs étrangers on fait construire une multitude de pavillons tous identiques près de la mer. Malheureusement, ça n'a jamais vraiment attiré le touriste, bien que la ville soit très accueillante. Ils ont investi trop tôt à mon avis. Maintenant le gouvernement chinois prévoit de raser ces pavillons qui ont mal vieilli et qui défigurent le paysage. Heureusement à côté de ça la ville est chouette, on peut s'y balader torse nu et se rendre à la plage en bus, plage qui est d'ailleurs très agréable. Contrairement à Guangzhou, l'air est agréable à respirer et un vent frais souffle sur la ville et fait le plus grand bien. L'air ne prend pas à la gorge comme à Guangzhou, il fait bon s'y balader le soir. La ville a un je ne sais quoi de pittoresque, les bus sont vieillots mais sont sympa à emprunter. Attention : il y a deux plages à Beihai. L'une est plutôt réservée aux touristes – je n'en ai pas vu un seul – et donc la mer est bordée de marchands de noix de coco, de cabines de douches, de restaurants, et tous les 3 mètres il y a un parasol planté dans le sable. La mer est très chaude pour moi, froide pour Guo Yu en cette saison. La mer devait être à environ 26-27 °C. Elle est assez salée ce qui fait qu'on flotte quasiment sans nager. Mais je préfère vous parler d'une autre plage, celle-ci a bien trop de monde ! L'autre plage est un petit peu à côté de la ville, on peut s'y rendre à vélo en 20 minutes. La plage de sable n'est pas aussi large (il faut bien 2 minutes pour atteindre la mer avec la premier plage) mais on respire mieux, on sent que c'est moins fait pour les touristes, les panneaux ne sont plus écris en anglais/chinois. Il y a des rochers et des coins très sympas, et j'ai trouvé la mer un peu plus chaude. Et surtout : beaucoup moins de monde et pas un seul parasol ou cabine de douche à l'horizon. Je préfère ! Le sable est toujours aussi blanc mais n'est pas brûlant quand on marche dessus comme en France.


Retour à la ville. En pleine ville on trouve des routes à 4 voies, c'est comme des autoroutes limitées à 50 km/h. En bordure on trouve des immeubles plus ou moins anciens. Je préfère la vieille ville, loin de la circulation. Les rues sont parsemées de petits marchands, pas de supermarchés dans la vieille ville. On trouve de tout dans ces petits marchés, et les prix sont dérisoires. On trouve même – gasp! – du chien rôti au chalumeau devant les autres chiens qui attendent leur tour, ça fait mal au cœur de voir ça. Mais ça reste plutôt rare. Pour résumer, la ville possède deux facettes, la facette station balnéaire et la facette ville traditionnelle, qui je pense n'est jamais vue des touristes (qu'est ce qu'ils iraient faire ici) et est bien plus sympa.




Nanning


Les vacances de Guo Yu se terminant, elle devait retourner à son école à Nanning, une ville située 200 km plus au nord de Beihai, aussi la capitale du Guangxi. Nanning a environ 1 000 000 d'habitants. On a donc pris le bus pour Nanning, en deux heures et demie la route est faite. On a trouvé un hôtel, le temps de trouver un appartement. L'hôtel ne paye pas de mine mais il a le mérite d'être bon marché et le boss est sympa. Guo Yu a dégoté un appartement près du fleuve Yong Jiang, un coin très tranquille un peu à l'écart de la ville et près de son école. Notre appartement a une belle vue sur le fleuve et il n'y a pas d'autre bâtiments entre notre immeuble et le fleuve. A Nanning il fait plus chaud qu'à Beihai, il n'y a pas l'air marin, et l'été approche doucement... La température avoisine souvent les 35 °C même par jour de pluie. Il pleut assez souvent et très violemment, il faut se mettre à l'abri dès les premières gouttes de pluie et toujours penser à fermer sa fenêtre lorsqu'on quitte l'appartement. Autant à Beihai j'avais grossi, autant ici il fait si chaud que j'ai presque perdu tout mon gras. Il est très difficile de sécher ici, dès la sortie de la douche la sueur revient. Seul un petit ventilateur nous permet de ne pas crever de chaud. Et encore on est qu'en juin !



Pour ce qui est de la ville même, c'est bien simple : je me demande pourquoi un ville si grande ! Partout tout est en construction, en travaux. Des immeubles se construisent au milieu de nulle part et les routes qui y conduisent sont temporairement pas finies – le seront-elles un jour ? Il y a pas mal de ronds points avec seulement deux sorties, les autres n'étant pas encore finies. Comme à Beihai les rues sont bordées de petits marchands qui attendent le client en dormant ou en mangeant des pastèques, et en pleine ville il y a de très larges boulevards de 4 voies. Dans le centre ville il y a de grands magasins, on voit clairement que certains quartiers transpire le riche et que d'autres sont réservés à ceux qui travaillent pour les riches. Les immeubles en construction, en apparence déserts, sont souvent habités par les ouvriers ou par des sans abris. Deux choses se retrouvent dans Nanning et Beihai : la démesure et le traditionnel.




La nourriture


Comment et où manger en Chine ? C'est assez difficile d'y répondre tellement il a de possibilités. Je pense que les chinois aiment bien manger, je suis toujours calé à la fin des repas. A Beihai j'ai plutôt mangé avec la famille de Guo Yu, en alternant les invitations et les restaurants chics. Les mets sont toujours très variés dans les restaurants et à la maison familiale, et je suis toujours épaté de voir tout ce qu'ils peuvent cuisiner en si peu de temps.


A la maison : Ici, pas d'assiettes, de fourchettes, de couteaux ni de verres. On est équipé d'un bol que l'on remplit à l'aide des multiples plats sur la table, en utilisant des baguettes. On ne boit pas d'eau à table, éventuellement on boira de la bière. L'eau est habituellement bue après le repas. Les plats les plus courants sont le riz qui est l'équivalent de notre pain et les nouilles. Chacun met du riz dans son bol, et ajoute ce qu'il veut parmi les différents plats sur la table. Le riz est habituellement assaisonné de sauce soja qui lui donne un goût salé tout en l'humidifiant. Les nouilles ne sont pas les mêmes qu'en France : elles peuvent se manger aussi bien chaudes que froides, et sont toujours assaisonnées. Elles sont bien souvent très épicées. Pour les différents plats que l'on peut trouver et cuisiner, je ne donne que les plus courants. Tout d'abord les légumes : la salade cuite, le celleri, le mais, les petits pois, les haricots verts, les oignons, les tomates, les aubergines, des légumes que je ne connais pas, les patates... Pour la viande : toujours en petits morceaux car la baguette coupe très très mal. On trouve de la viande de bœuf, poulet, porc, agneau, mouton, des œufs souvent mélangés aux tomates, du canard, de l'oie. Je n'ai pas envie de tester le chien :o). Un super plat : les patates rôties au miel assaisonnées d'un peu de jus de canard rôti ! Souvent dans les restaurants on sert à coté de tous les plats une soupe qui remplace l'eau à table. Attention ! La première fois qu'on mange chez des gens qu'on connaît pas il ne faut pas finir son plat, sauf si les gens nous disent qu'on peut finir. Car traditionnellement celui qui finit son plat signifie qu'il n'a pas assez mangé, ce qui est très vexant pour ceux qui invitent ! Pour ma part je suis chanceux, la famille de Guo Yu elle même finit toujours les plats, donc je peux finir.


Les restaurants : toujours pas d'assiettes ni de couverts, mais des baguettes à séparer soi-même et un ou plusieurs bols de différentes tailles. Il y a deux sortes de restaurants : les restaurants dits « chics » et ceux qui sont plus des endroits où l'on va lorsqu'on a la flemme ou l'impossibilité de manger chez soi. Les restaurants chics proposent plein de plats et passent avec des chariots entre les tables pour proposer des pains fourrés à la crème de marrons, aux légumes ou à la viande. Il y a aussi des desserts dans les chariots. Les plats sont commandés, et souvent la table n'est pas assez grosse pour contenir tous les plats. La table est habituellement ronde avec une partie qui tourne pour que tout le monde ait accès à tous les plats. Des serveuses passent sans cesse pour proposer de la bière ou de l'alcool de riz lorsqu'elles voient que c'est plutôt une célébration. En plus des plats il y a plusieurs bols de sauces différentes : salées, pimentées, huilées, sucrées. Chacun met de la sauce dans un petit bol et peut tremper chaque morceau mangé dans la sauce. A la fin du repas, on récupère dans des poches ce qui n'a pas été mangé et on le ramène chez soi. Et bien sur on paye l'addition :o) Compter environ 10 à 30 yuan par personne selon le restaurant et selon les plats. Petite remarque : dans les restaus chics, pour communiquer avec les autres on ne chuchote pas ou parle pas comme en France : il faut hurler pour se faire entendre des autres, et je trouve ça intenable après la première heure passée dans le restaurant. Une furieuse envie de gueuler « Mais vos gueules, putain de bordel de merde ! » mais personne ne comprendrait ni même ne s'en apercevrai...

Pour les autres restaurants : ici on mange principalement du riz ou des nouilles, on s'assoit autour de petites tables cheap et la présentation est beaucoup moins soignée que les restaurants chics. Le riz est servi sur un plateau ou dans un bol et on amène différents plats. Les nouilles sont servies de la même manière, mais tout est déjà mélangé : nouilles, viande, légumes, assaisonnement. En général dans ces restaurants on peut payer 4 ou 5 yuan par repas, selon le nombre de légumes et de viandes différentes que l'on prend. Le riz est à volonté, on se ressert tant qu'on en a envie. C'est rapide, pas cher, souvent très bon et on en sort toujours plein !


Les boissons : parmi les boissons non alcoolisées il y a un vaste choix : jus de tomates, oranges, citron, une multitude de thés glacés ou non, jus de petit poix sucrés (super bon glacé !), des boissons dont je ne connais pas la composition, des milkshake. Pour les boissons alcoolisées, on trouve principalement de la bière, du vin et des alcools forts. La bière est assez bonne et n'a rien à envier aux bières que l'on trouve en France. Elles sont par contre plus fortes : souvent plus de 10 degrés ! Les marques les plus connues sont Tsing Tao et LiQ, mais on peut aussi avoir de la Heineken ou de la Guiness par exemple, si on veut ( sauf que les bières étrangères sont plus chères). La bière est toujours servie en bouteille de 63 cl et coute environ 3 à 4 yuan. Pour les alcools plus forts, il y a l'alcool de riz et de litchi, l'alcool de riz étant le plus fort. C'est super dur à boire quand on mange du riz car le riz reste parfois collé dans la gorge, et là on pleure car ça brûle ! L'alcool de riz est servi dans des verres minuscules gros comme des dés à coudre, mais je comprend pourquoi. Je ne sais pas à combien de degrés ça peut être mais une chose est sûre : c'est extrêmement inflammable :o)




Dans la rue



Dans la rue il y a toujours du monde. Que ce soit la nuit ou le jour, le chinois ne dort jamais, ou bien ils se relaient ! C'est épatant ça. Presque tous les jours et à n'importe quelle heure ils font péter des ribambelles de pétards, pour marquer leur joie ou fêter un événement. Quand je marche dans la rue, j'ai qu'une impression : je suis le seul étranger ici. Les chinois ont aussi l'air d'avoir cette impression, à chaque fois que je croise quelqu'un il me dévisage comme si j'étais un martien ! Mais je n'y prête plus attention maintenant. Comme je suis étranger j'ai souvent droit à des « hellow » des gens que je croise et je me fait parfois accoster par des filles qui me demandent mon numéro de portable et si j'ai une petite amie (seulement quand je marche seul en ville bien sur). Les rues sont toutes bordées de petits magasins allant du marchand de tuyaux au vendeur de baladeur MP3/MP4 en passant par les innombrables boutiques de bibelots et de CD/DVD piratés en vente libre. Et sur le trottoir il y a également plein de vendeurs de fruits ou de trucs divers mais qui détalent dès qu'un policeman approche (ils n'ont pas l'autorisation).C'est un peu le bordel mais j'aime bien! C'est mille fois plus vivant qu'une rue de Niort un samedi soir et un million de fois plus vivant qu'une rue de Saintes à 01:00 du matin ! Par contre il faut faire attention : En plein jour, éviter les rues avec trop de monde, en pleine nuit préférer les rues avec du monde, en raison des voleurs qui croient dur comme fer que tous les étrangers sont forcément riches avec des liasses de billet dans leur poche. De même, dans les petits magasins (pas un supermarché) il vaut mieux que je laisse Guo Yu entrer en premier, discuter du prix et ensuite j'entre dans le magasin. Sinon je paierais bien souvent 5 ou 6 fois le prix que paierait un chinois !




Sur la route


Dans la rue je vous ai dit que c'est le bordel, mais alors sur la route, c'est le chaos ! Au début je demandais à Guo Yu si les chinois qui conduisent ont passé leur permis, elle m'a dit que oui, mais plus tard j'ai compris : en Chine, on achète son permis de conduire et son code de la route ! Seuls ceux qui paient le plus cher l'obtiennent. Ça explique pas mal de choses : le code de la route n'est jamais respecté sauf parfois les feux rouges. Les motos et les vélos traversent la rue n'importe quand, ils roulent parfois à contresens, les voitures prennent les ronds points à l'envers quand c'est plus court, les camions doublent les touc-toucs et les motos à toute berzingue, on fait demi tour n'importe où et sans regarder autour de soi, bref j'ai un peu de mal à décrire le bordel qui règne sur la route. Ici on conduit au klaxon. Le klaxon signifie « Pousse toi que je passe ou je t'écrase » Les bus et la police conduisent de la même façon et se font eux aussi klaxonner. Pour résumer : Mais que fait la police ? Quand Sarko nous parle d'(in)sécurité routière je me marre bien maintenant !

Voici une liste des moyens de transports utilisés par les chinois :

  • La voiture : il y en a plein, de marque souvent japonaise ou chinoise. Mais pas seulement : Volkswagen est très bien implanté en Chine. Et il a réussi un super coup : la voiture la plus courante est la Volkswagen Jetta ou Santana (souvent le vieux modèle), je ne sais pas pourquoi. Mais on trouve aussi des Passat. Audi est bien implanté aussi, avec ses A4 et A6. Mercedes est plutôt rare. Citroën est très commun, de la ZX à la dernière C5 ! Le nom chinois de Citroën est Xue Tie Long (se prononce presque comme Citroën). On trouve pas mal de Peugeot 206 et 307. Par contre, le grand absent est Renault, je n'ai vu à ce jour qu'une seule Renault, une mégane. La majorité des voitures est composée de voitures japonaises et américaines, comme Toyota et son luxueux homologue Lexus, Mitsubishi, GM, Ford, Kia, Ford, Mazda, Chevrolet, et pour les marques chinoises je ne sais pas encore les lire... Les voitures sont souvent neuves et puissantes, il y a souvent du V6 ici.

  • Le camion : Beaucoup de camions sur les routes, car tout est en construction. On trouve principalement des vieux camions de béton ou chargés de terre. Ils sont très polluants !

  • Le touc-touc : une sorte de moto (ou de vélo pour les plus pauvres) coupée avec une cabine à l'arrière, à 3 roues. C'est un moyen de transport plus utilisé que le taxi. 1 ou 2 yuan le trajet. Bruyant et pas confortable mais c'est marrant!

  • Le taxi : à n'utiliser seulement si on est plus de 3 personnes. Minimum 5 à 7 euros fixes et 1 yuan du kilomètre.

  • Le bus : très pratique, on peut se rendre partout en bus. Par contre il faut se dépêcher de monter si on ne veut pas se retrouver debout, c'est la loi du plus fort. 1,20 yuan/personne.

  • Le vélo : couramment utilisé et souvent transformé pour pouvoir transporter de lourdes et imposantes choses.

  • La moto électrique, le scooter électrique, le vélo électrique : économique, silencieux, rapide, on en trouve partout. Particulièrement dangereux la nuit pour les piétons car les conducteurs coupent les phares pour économiser la batterie et on ne les entend pas venir et on les voit encore moins.




Les paysages



Pour le moment je n'ai pas vu grand chose de la diversité des paysages de la Chine, mais j'ai visité quelques coins sympa. J'ai vu 3 types de paysage pour le moment :

  • La plage, le bord de mer. Très joli avec de belles plages au sable très blanc, des cocotiers, des forêts de mangrove, ses adorables moustiques affamés.

  • La montagne : Très abrupte, on y monte par des escaliers très très pentus dont un coté est la montagne et l'autre le vide. La végétation est luxuriante car il fait toujours chaud, et très très très humide, même au sommet. Impossible d'arriver sec en haut d'une montagne sauf en hélicoptère, peut être.

  • Les alentours de Nanning : des collines de terre rouge, une végétation tropicale et très dense, de l'herbe verte comme chez nous sauf que l'herbe, elle pique comme un paillasson (elle n'est pas tendre comme en France). Beaucoup de moustiques la nuit, attention à bien allumer son anti-moustique ! J'ai bien envie d'aller visiter quelques collines, ça doit être sympa. Par contre je dois y aller en pantalon, les serpents sont un peu plus dangereux qu'en France ici. Les scorpions aussi.

Dans tous les cas on trouve des cocotiers, des palmiers, des arbres très gros et très hauts, des plantes avec des feuilles énormes, des bananiers même en haut des montagnes, et des moustiques omniprésents. Notez que le moustique apprécie davantage le sang des étrangers. Miam de la nouveauté au menu !


Voilà c'est fini pour ce résumé de premier mois en Chine, qui j'espère n'est pas trop chiant à lire ! A bientôt, et bonne journée,


Gab H.


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